mardi 27 février 2007

À vous voir aller...

J'existe encore parfois

Pis y'a deux sommets à l'horizon : lequel gravir ? Puis-je monter les deux ?

Il disait "Don't ask me, ask the ministry"... Il disait vrai.
... pis il paraît qu'on peut pas changer les choses ! C'est le réalisme qui me l'a dit.


Its was a slippery, slippery, slippery slope
Its was a slippery, slippery, slippery slope
Its was a slippery, slippery, slippery slope
Its was a slippery, slippery, slippery slope
Its was a slippery, slippery, slippery slope

dimanche 18 février 2007

En vrac... #2

Je ne sais pas
Je ne veux pas savoir
Je veux prendre une pause
M'absenter
M'éloigner
Fuir

J'attends patiemment le jour
Où tu viendras me chercher
Pour me voir, pour m'aider
Où je quitterai mon corps si lourd

J'aurais voulu
J'aimerais vouloir
Pourtant je reste immobile
Par confort
Par orgueuil
Ou Peur

J'attends patiemment le jour
Où tu me souriras
Et, enfin, me prendras
Où je quitterai mon corps si lourd

Je ne suis pas lâche
Je ne suis pas lâche
Seulement brisé

Exercice d'autopsychanalyse #un

J'ai une personnalité à la base naïve.
--> Donc je suis vulnérable
--> Ce qui fait que j'ai souvent été attaqué parce que je suis une cible facile
--> Ce qui fait que j'ai développé des mécanismes de défense
--> Ce qui fait que je peux paraître fort, bulldozer, suffisant ou pédant, parfois

1C'est pour cela que j'ai une certaine image auprès de certaines personnes.
C'est pour cela que j'ai tendance à argumenter, à m'entêter
--> Parce que j'ai besoin d'être sûr de moi-même

2Parallèlement, lorsque j'accorde de l'estime à certaines personnes, c'est un sentiment très fort.
--> Lorsque je suis ignoré, confronté, pris pour un cave, regardé de haut, laissé de côté, je le prends très, mais alors, très mal.

En conclusion
-Je suis souvent insécur vis-à-vis de certaines relations interpersonnelles
-Je cherche à plaire
-Mes relations amoureuses sont souvent déséquilibrées, parce que je sens un amour sincère chez l'autre, ce qui ouvre la porte à laisser ma carapace entière de côté, me laissant vulnérable, pour me lancer dans une expression intense et naïve de mes sentiments, ce qui déstabilise l'autre.
Je dois donc travailler sur ma confiance en moi. C'est paradoxal, car je suis quelqu'un qui semble très sûr de lui, mais cette assurance cache un certain manque de confiance.

mardi 13 février 2007

En vrac... #1

The problem with you
Is
I can't control you

Now
That you're here
Things have started
To fall apart

Hey man,
Hey man,
Feel empty ? alienated ? beaten up ?
Oh you know you are
Tired, stressed, fucked up

'Cause you're
Cultivating incoherence, paradox

'Cause you're
Getting static and dry
Always flattening yourself :
Thoughts, actions and reactions


The problem with you
Is
I can't control you

Now
That you're here
Things have started
To fall apart


Oh yeah, they have
Oh yeah, they have

Am I that powerless ?
Am I that exhausted ?

If you want to see me
I'll be next door, somewhere else
In the desert
Finding my way
In a cab
Putting your lives to smoke

The problem with you

lundi 5 février 2007

23 heures 52 (suite de 10:10)

23 heures 52

[Climbing]
On monte les marches du motel. On est les seuls clients, apparemment.
[Up]
La route n'a pas été si longue, mais on a pris notre temps. C'est la nuit et l'air est frais.
[The]
Il faut dire, je ne fais pas ce voyage que pour lui. Je purge aussi un énorme goût d'exotisme.
[Walls] - la lune est pleine, ses yeux aussi.
Il insère la clé dans la serrure. Vieille. Il pousse la porte, qui donne sur une chambre vide, blanche, propre, ennuyante.
-Ouais..., qu'il lance, on va avoir du fun ici à soir !
-Je pensais pas rester ici toute la nuit, de toute façon. Tu sais, on est à deux kilomètres du lac. Je ne l'ai jamais vu en hiver, toi ?
-Je ne l'ai juste jamais vu, répond-il d'un ton demi-absent, mais je ne crois pas que ça me tente ce soir.
J'ignore sa dernière phrase et lance mon sac sur le lit sans enlever mon manteau. Lui reste en place, jetant un regard à l'extérieur. Il est vrai que la lumière de la lampe à mercure du stationnement qui crache sa lumière sur la neige, encore abondante en cette région, crée une image intéressante.
I am the key to the lock in your house,
That keeps your toys in the basement
And if you get too far inside,
You’ll only see my reflection
Pendant que je m'affère à jeter un oeil dans la salle de bain, lui ressort. Je le retrouve adossé au poteau où la lampe est fixée, les yeux tournés vers le ciel, sa respiration créant de longs jets de vapeur. Quand je dis que je devrais avoir un appareil photo...
Je ferme et marche à pas lents vers lui. D'une tappe bienveillante dans le dos, le doigt de l'autre main pointant la route, je lui indique que je m'en vais au lac. Je suis venu plus souvent qu'il le croyait.
-Suis-moi si tu le veux, moi j'y vais.
-Ouais, ouais.
La route est peu éclairée. Mal, plutôt. Mais ce n'est pas tellement grave, car les voitures s'y font rares à ce moment-ci.
It’s always best when the light is off,
I am the pick in the ice
Do not cry out or hit the alarm,
You know we’re friends till we die
Notre chemin se fait silencieusement. Pas un silence de malaise ou d'inconfort. On sait simplement se passer de mots lorsque ceux-ci n'ont pas leur place. Une fois arrivés au lac, il se tourne vers moi et me regarde, l'air inquisiteur.
-Pourquoi tu fais ça ?
-Quoi ça ?
-Tu t'amènes hier soir, tu passe la nuit chez moi et tu décides de m'amener au Lac St-Jean...
-Je te l'ai dit : t'as besoin d'air, j'ai besoin d'air, la ville te fait mal, elle me fait mal quand je te vois aller.
-Mais tu sais pertinemment qu'on va y retourner.
-Oui, que je réponds en baissant la tête, mais j'espère te rafraîchir assez pour que tu te sortes de ton train de vie malsain, ne serait-ce que pour un moment.
And either way you turn, I’ll be there,
Open up your skull, I’ll be there,
Climbing up the walls
Et c'est là qu'il me lance le regard "Tu joues à la mère". Je vais m'accoter à un bloc de béton, un garde-fou contre celui qui n'aurait pas vu le lac. Ma tête se vide et je me sens prisonnier de ce que je suis. Pire, je le sens prisonnier de ce que je suis.
-Tu sais, t'es pas obligé de rester, que je lui lance.
Le coup a porté et son regard change subitement. Quelqu'un qui nous observerait nous trouverait bizzarres, peut-être pathétiques. Mais on a notre vécu, nos expériences, nous deux, et nos conversations sont difficiles à percer pour ceux qui ne nous connaissent pas.
Mais je ne suis pas vraiment rassasié. Je me dirige vers lui lentement. Mes poings se serrent. Sans y mettre toute ma force, je lui lance un crochet sur la joue, suffisamment fort pour le déstabiliser. Encore une fois, l'effet escompté se produit : il se rue sur moi et me renverse violemment sur le sol. Nous luttons : lui par réflexe et par orgueil, moi pour le pousser au bout de ses émotions. C'est la première fois que nous en venons aux coups. Et il me semble que ce devrait être la dernière.
It’s always best when the light is off,
It’s always better on the outside
Fifteen blows to the back of my head,
Fifteen blows to your mind
Il finit par réaliser que je ne lutte pas vraiment par volonté de faire mal; je porterai ses coups comme des trophées. Il s'arrête : je suis dos au sol et lui par-dessus moi, la main au col. Je lui lance un regard sérieux, grave, mais bienveillant. De trois, il se laisse affaisser, s'enfonce la tête sur mon torse et sanglote.
Je ne pourrais dire combien de temps s'écoule, je ne veux pas le compter. Je me sens bien : il revient lentement à la vie, à la vraie.
-On retourne ? que je lance.
-Oui.
Et on se lève lentement, revenant d'où nous sommes venus. Toujours en silence.
Encore une fois, c'est lui qui ouvre la porte. Cette fois-ci, je retire mon manteau et lui le sien. La porte fermée, on se sent en sécurité.
So tuck the kids in safe tonight,
Shut the eyes in the cupboard
So not cry out or hit the alarm,
You’ll get the loneliest feeling
Il ouvre la télévision sans toutefois élever le volume au-dessus de zéro. Moi je vais à la salle de bain. Quand j'en ressors, il est étendu sur le lit, à plat ventre, en jeans et sans t-shirt, regardant le téléviseur d'un air mi-distrait, mi-intrigué. Il est vrai que les images, sans son, ça laisse place à l'imagination. C'est un film policier des années 40. Film noir.
That either way you turn, I’ll be there,
Open up your skull, I’ll be there,
Climbing up the walls
Je retire, sans me presser, un à un, mes bas, ma veste, mon polo et mes jeans. Je me couche à ses côtés, dans la même position que lui et je regarde la télévision, laissant mon esprit dériver. Ça fait du bien, de ne penser à rien. Les minutes s'écoulent paisiblement.
Après un moment, j'effectue un revirement et me retrouve la tête sur l'oreiller, toujours par-dessus les couvertures, fixant le plafond en me demandant ce que sera demain. J'entends s'évanouir le cillement de la télévision. Il revient s'asseoir sur moi, sensiblement dans la même position que lorsque nous avons arrêté de nous battre, et serre le poing, feignant de me donner un coup, préférant m'effleurer la joue.
-Je ne t'ai pas trop fait mal ? qu'il me demande
-Oui, mais ça va passer. En fait, je me suis rarement battu, alors je sais maintenant ça ressemble à quoi.
-Tant que tu m'en veuilles pas trop, qu'il lance, un sourire en coin.
-Ce serait difficile, que je lui lance en retournant le sourire.
Et il se laisse affaisser.
Climb up the walls. climb up the walls
Cette entreprise en valait bien le coup, finalement.

dimanche 4 février 2007

10:10 (suite de 22h22)

10:10 (suite de 22:22)

[Where]
La nuit se veut un ressourcement pour ceux qui y trouvent sommeil.
[I]
Je crois que c'est parfois vrai. Ça semble avoir porté fruit sur lui. Il semble moins pire qu'hier soir.
[End]
C'est lorsque l'on aperçoit ses mains qu'on réalise à quel point ce gars a essuyé un nombre effrayant de contrecoup liés à son mode de vie.
[And]
Et pourtant, je reste.
[You]
Le matin est arrivé. Trop vite. Ses yeux remuent lentement sous ses paupières et semblent prêts à affronter le déluge de photons qui n'attend que de rentrer aussitôt la porte ouverte. Moi, j'ai assez attendu. Je me lève et fonce droit vers la cuisine. Lorsque je reviens quelques minutes plus tard, il est encore étendu, mais éveillé. La violence de la déferlente lumineuse a été pire que prévue : ses pupilles sont à leur plus étroit, laissant le bleu délicat de l'iris envahir tout ce qu'il peut.
[Begin] - on s'y noie facilement
-Comment on se sent ce matin ? que je lui lance
-Si seulement tu savais ce qui se trame dans mes tempes.
-J'en doute bien. Tu veux de l'eau ?
Enfin, je désire plutôt savoir qui se trame entre ses tempes.
There's a gap in between
There's a gap where we meet
Where I end and you begin
Mais c'est parfois difficile, voire impossible. Ce gars est un mystère pour moi. Pour lui-même, j'en suis sûr. C'est en fait pour ça que je veux l'emporter hors de son, notre, monde. Le vider, lui supprimer ses réflexes, exploser sa carapace. Il se ment, il me ment. Il vit une double-vie et c'est ce qui le tue : avoir deux voix contradictoires qui se livrent bataille dans son crâne. Invivable. Il sera bien ailleurs, je l'espère.
And I'm sorry for us
The dinosaurs roam the earth
The sky turns green
Where I end and you begin
Il se redresse en position assise et jette un regard par la fenêtre. Le temps est maussade.
-Il a plu cette nuit. Ce sera donc glissant.
-Perspicace ! que je lui lance
Son sourire transpire le malaise.
-Alors, debout, vieille peau ! On part pour le Lac St-Jean dans 30 minutes. Ramasse ce que tu peux, je fais un déjeûner rapide.
-Ouais, ouais, ouais.
I am up in the clouds
I am up in the clouds
And I can't and I can't come down
Depuis la cuisine, je le regarde ramasser ses forces à exécuter l'ordre que je lui ai donné. C'en est touchant. Faut dire, je suis une âme sensible. Tant de moments qui pourraient être capturés en photo. J'ai l'oeil pour voir ces choses : saisir l'émotion d'un moment et tout ce qui se cache derrière en un cliché. Le seul problème, c'est que je suis trop paresseux pour toujours traîner un appareil photo avec moi.
Je souris, je suis heureux malgré tout ce qui se tient entre nous. Parfois, on trouve du plaisir dans la douleur. Et ce sont ces moments qui nous font parfois croire au mieux. C'est à eux que je m'accroche. Traitez-moi d'optimiste, je vais vous répondre avec un regard bienveillant, une accolade, peut-être.
I can watch and can't take part
Where I end and where you start
Where you, you left me alone
You left me alone
Je lui laisse le soin d'annoncer que tout est prêt. Il s'avance vers moi, hoche la tête. C'est parti. On descend à ma voiture. La clé dans le contact, j'hésite un moment, je regarde le ciel, je le regarde, je regarde la rue, je le regarde.
C'est bon. J'allume.
Les minutes passent, un disque joue dans le système de son. Piste 6.
Il est distant, perdu dans les pensées de son monde, celui qu'il s'est bâti sur les fondations de son désespoir existentiel. Certains font de la peinture, d'autres, de la jonglerie. Lui, il magouille.
Pourquoi ? pour quoi ?
Le seuvrage sera brutal.
X'll mark the place
Like the parting of the waves
Like a house falling in the sea
In the sea
Je le saurai bien assez tôt. Si on passe au travers de tout ça.
Le Lac St-Jean ! Il fallait bien trouver L'Endroit. J'ai choisi cette destination au même moment où j'énonçais l'annonce de tout-à-l'heure. C'est joli, c'est calme, c'est loin, le Lac St-Jean.
De là, on s'evolera, ou on coulera. À deux. Comme ce doit être.
Suis-je égoïste ?
I will eat you alive
I will eat you alive
I will eat you alive
I will eat you alive
There'll be no more lies
There'll be no more lies
There'll be no more lies
There'll be no more lies
Je préfère ne pas y penser pour l'instant. Je me laisse plutôt absorber par la route, le gris du ciel, le bleu de ses yeux et la musique.
C'est mon monde à moi.

22h22

(Je poste ici un récit en plusieurs parties que j'ai commencé à écrire il y a près d'un an)


22:22

[Exit]
-Il était temps de se retrouver ! que je lui lance, alors qu'il s'approche de moi.
[Music]
La lumière confuse provenant de la rue l'lillumine de bas en haut à mesure que ses pas me l'amènent. C'est la fin de l'hiver et il ne reste que peu de neige dans la ruelle... une neige d'une couleur sans nom. La lumière s'arrête sous son menton, il respire fort. Il respire trop. Sa tête penche vers le sol, ses yeux me regardent, mais pas lui.
[For]
-La nuit est jeune, pourtant. D'où tu sors pour avoir cet air-là ?
-Oublie ça et ramène-moi chez nous...
[A]
Décidément, ce n'est pas son soir. Je crois que je suis trop bon, je décide de donner suite à sa demande. Je le soulève et le porte à mes épaules. C'est un poids-plume, vous savez. Et en plus, il n'habite pas loin. C'est un avantage pour moi qui habite trop loin.
[Film] - ça commence
C'est terrible, la vie urbaine pour des gens comme nous. Ça nous tue, mais c'est ce qui nous garde en vie; on ne s'en passerait pour rien au monde. Tout brille, tout est facile, tout se fait et se défait en un clin d'oeil. Et si jamais, quelqu'un ne nous convient pas, il en reste 3 millions potentiellement intéressants.
Wake... from your sleep
The drying of your tears
Today.. we escape
We escape.
J'entre dans l'appartement. J'en ai la clé depuis deux ans... déjà ! Je le dépose sur son lit, lui enlève le surplus de vêtement qui le recouvre. Je fais un tour dans la cuisine, me verse un verre de vin. Rouge. Je passe faire couler un bain d'eau bien chaude. Très chaude, comme il aime. Il est vraiment temps que je le sorte de ce cercle vicieux dans lequel il s'est plongé avant même que je le rencontre. Il s'est trop fait mal. Il m'a trop fait mal. C'est pas un vendeur de rêves. Il vaut mieux que ça.
-T'es mieux que ma mère, me lance-t-il depuis la chambre.
-Je sais.
Pack and get dressed
Before your father hears us
Before.. all hell.. breaks loose.
Le bain finit de couler pendant que j'engouffre une poignée de noix diverses. Trop salées. Je retourne à la chambre. Il se retourne rapidement quand j'arrive... il venait de retirer le peu de vêtements qu'il lui restait. Un vieux réflexe, apparemment.
-Come on, que je lui lance. Je t'amène dans la salle de bain.
-Ouais, ouais.
-Après ça, tu vas directement au lit. Pour dormir, t'en as de besoin.
-Juste dormir ? La nuit est pas jeune ?
-Tu sais que t'en as pas l'énergie.
Et je l'aide sur les quelques mètres le séparant de la salle de bain.
Breathe... keep breathing
Don't lose.. your nerve.
Breathe... keep breathing
I can't do this.. alone.
Le contact avec l'eau semble déjà lui faire quelque bien. Moi, je reste debout à le fixer dans les yeux. Parfois, son regard se détourne avant de revenir croiser le mien. S'il pouvait bien rester, merde !
-Tu sais ce que je vais te dire.
-Peut-être, ouais.
-On sacre notre camp. Ce sera pas facile sur le coup, surtout pour toi. Mais on doit le faire. On va en région, quelque part où tu manquera pas de crever à chaque soir. Cette vie-ci est pas pour toi. Pis moi, j'en peux plus.
-On lâche tout ?
-Tout. Pis ON lâche tout.
Sing us a song
A song to keep us warm
There's such a chill
Such a CHILL.
Un silence s'installe. Confortable. Ça a été moins dur que je le pensais... ou bien il est plus gelé que je le crois. De toute façon, il est lucide. C'est ce qui compte. Je souris.
Il sort du bain par lui-même. Je lui donne une serviette. Il s'essuie en prenant son temps avant de marcher par lui-même vers la chambre, où il s'étend dans le lit par lui-même. Il grelotte, mais pas de froid. Il a peur. Je la sentais venir, celle-là, mais ça me jette à terre. Il a déjà été fort. Maintenant, il craque.
You can laugh
A spineless laugh
We hope your rules and wisdom choke you
Now we are one
In everlasting peace
J'aurais été un lâche de ne pas m'avancer vers lui et de le serrer dans mes bras. Ou plutôt, un salaud. Mais c'est le temps de lui faire un peu plus mal en l'emmenant loin d'ici. La nuit s'écoule, alors que nous dormons paisiblement, je crois.
We hope that you choke.. that you choke
We hope that you choke.. that you choke
We hope that you choke.. that you choke
On verra ce que demain nous réserve.

Une soirée creuse

Vous savez, quand on veut faire quelque chose, mais qu'on ignore quoi.
Quand on a faim, mais qu'on ne sait pas quoi manger.
Quand on veut écouter un disque, mais que notre choix ne se fait pas.

Quand on sait pas si on devrait rester debout ou aller dormir.

Je déteste ça.

Pis c'est comme ça ce soir.
Sans raison particulière, juste comme ça.

On vrai mood pour rester chez soi à manger un bol de crème glacée agrémentée à l'amarula en écoutant Kid A. J'aurais fumé un joint, aussi, mais les matières premières me manquaient.

(En passant, le truc 3D bizarre à la droite de la page est un tesseract : un cube en 4 dimensions... allez comprendre)

Haïr, détester, ne pas aimer

Je cherche encore le terme précis... Tiens, disons "avoir de l'aversion envers quelqu'un"

Je parlais de ça avec une de me colocs hier : je suis incapable d'éprouver de l'aversion pour quelqu'un (à 2-3 exceptions près) et je suis incapable de comprendre que quelqu'un puisse éprouver de l'aversion envers moi.
En fait, c'est la raison qui me fait douter de mon amour pour l'espèce humaine. Comment peut-on se détester ?

J'ai 2-3 pistes de réflexion là-dessus.
De un, la grande majorité du temps, si l'on n'aime pas quelqu'un, c'est par incompréhension de cette personne; de sa vie, ses rêves, ses besoins, ses objectifs. J'ai réussi, je crois, à éliminer ce type d'aversion chez moi, pas pas celle d'autres envers moi. Dans un tel cas, je tente d'aller vers cette personne et de lui expliquer qui je suis. Ça a marché à quelques reprises, mais le plus souvent, j'ai été confronté à une fermeture.
La fermeture, ouais... le pire défaut, je crois.

De deux, on peut entretenir une aversion pour quelqu'un si cette personne nous a blessé. C'est le cas des 2-3 exceptions dont je vous faisais part plus haut. Dans un tel cas, et c'est là ma faiblesse, j'accepte volontiers de ne pas éprouver d'empathie, de compassion ou de sympathie pour cette personne. C'est terriblement injuste, car je renie trois attitudes qui me sont fondamentales. C'est une perversion de moi-même, mais dont je ne suis que partiellement responsable. J'ai toujours été incapable de blesser profondément quelqu'un. Oui, je peux être dur, mais il y a toujours une motivation derrière. Blesser, jamais. Et on ne peut pas être blessé par quelqu'un envers qui on est indifférent.

De trois, justement, la haine n'existe pas sans amour (que cet amour soit à saveur amicale ou de couple, etc.). Pour moi, le contraire de l'amour, c'est l'indifférence, pas la haine. La haine, c'est de l'amour qui a mal tourné : c'est toute la passion qui se met au service de l'aversion. Je déteste ce sentiment, qui se rapproche tellement de l'amertume. Je voudrais m'en débarasser, mais cela implique une participation de l'autre personne, que je ne souhaite pas nécéssairement et qu'elle ne souhaite pas nécéssairement. Je n'ai pourtant pas l'habitude de vivre avec quelque chose qui me rend mal à l'aise, je déteste ça. Je préfère de loin l'épreuve qu'est celle de régler mes probèmes. Or, ici, je ne sais trop que faire. Peut-être devrais-je m'en accomoder ? Est-ce ça, apprendre à être adulte ? Je ne le souhaite pas.


Et à quoi ça sert, tous ces sentiments négatifs ?

jeudi 1 février 2007

Intéressant, ça

http://herouxville.info/

J'ai reçu la Tag...

Alors, mes chers compatriotes, j'ai reçu la Tag, alors je dois dire 5 vérités sur moi que la blogosphère ne connaît pas. Wow, les options sont étendues

1) J'aime vraiment beaucoup les films de James Bond, malgré mon air d'intello/artiste snob.

2) Je prends un malin plaisir à m'époumoner sur des chansons requérant une voix aigüe (ne vous inquiétez pas, je chante juste)... et ce, peu importe que mes voisins soient là ou pas. Ils peuvent bien se permettre de mettre du techno dans le tapis jusqu'à 5h du matin, alors on est quittes.

3) À quoi ça me sert de mettre des boxers pour franchir les 8 mètres me séparant de la salle de bain le matin ?

4) J'ai horreur de l'hypocrisie, mais quand il s'agit de passer une entrevue pour une job, je sais jouer un personnage charmant, volubile, etc. C'est pas que je ne possède pas ces qualités, mais disons que mes défauts sont occultés. Qui ne fait pas ça, vous me direz ? Bof... y'en a qui savent juste pas passer des entrevues.

5) Je suis paresseux en sacrament, même si ça paraît pas. En fait, y'a très peu de gens qui m'ont vraiment connu sous mon jour paresseux.

Bon là je lance la tag à lui !

Mélomanie

Arcade Fire (Funeral) dans le métro

Dream Theater (Falling into Infinity) pour dîner

The Mars Volta (Amputechture) pour garder ma voix en forme

...et là je m'apprête à me tapper des DVDs de Dream Theater (5 Years in a Livetime), Porcupine Tree (Arriving Somewhere) et Opeth (Lamentations).

est-ce abusif ?

Étudier quoi et pourquoi ?

J'ai toujours adoré être à l'école... je suis un éternel assoiffé de connaissances, utiles ou pas. Et là, le bac, je l'ai commencé en septembre, en histoire, à l'université de Montréal. Belle affaire ! Sauf que le bac, c'est basique, et on doit choisir des cours dans une looooooongue liste de cours qui ont l'air tous plus intéressants les uns que les autres. Et ça, c'est sans compter le fait qu'on peut suivre des cours dans une autre université à Montréal... imaginez les possibilités !
Prenez McGill, par exemple... cette année, ils donnent ces cours-ci qui ont l'air bien :
194 Jewish Concepts of Others
196 Weather/Climate/History
198 Nation Building & Nationalism
International Relations 1 & 2
History & Sexuality 1& 2
408 Colonialism & Native Peoples
440 Fiction & History
480 Capitalism & Empire
200 Intro. to African History
201 Modern African History

308 Formation of Chinese tradition

318 History of Japan 1

328 China in Revolution 1

337 Japanese Intellectual History

338 China in Revolution 2

352 Japanese Intellectual History 2

358 Medieval/Early Modern China

359 History of Japan 2

374 W. Africa since 1800

381 Colonial Africa Heath/Disease

382 History of South Africa

396 Disease in Africa

419 Central America
439 Women in China
443 China in Modern World
581 Art of War China
311 Theodore Roosevelt & Progressive Era
322 Canada: American Presence
331 FDR & New Deal
530 US Foreign Relations
580 European/Native American Encounters
...sans oublier Queer History in Britain
... et ça c'Est sans parler des cours qu'ils offrent en histoire européenne (je suis trop paresseux pour copier ça ici.

Bon ! et après ça, il faut que je fasse ma maîtrise ! Un bac, c'est tellement pas suffisant pour aller au fond des choses... Je me suis rendu compte à quel point le milieu universitaire apporte plus que les livres dans ma compréhension de l'histoire.
Donc, ma maîtrise, je crois qu'elle sera à l'UQÀM en sciences politiques, profil relations internationales. Pourquoi l'UQÀM ? C'est plus proche de chez moi; c'est plus reconnu pour les sciences politiques; ça va me changer de l'UDM, qui n'est pas tellement mon milieu en fait.

Mais c'est tellement de paperasse et de procédures bureaucratiques ! Je vous copie ici le lien vers le superbe document de 18 pages qui explique en long et en large ce qu'il faut faire pour s'inscrire : http://www.registrariat.uqam.ca/Pdf/formulaires/DA_2_3.pdf
J'haïs profondément
1) Faire des démarches bureaucratiques
2) Compter sur la bureaucratie pour arriver à une fin
3) Compter sur la bureaucratie d'une institution pour qu'elle transmette des documents essentiels à la bureaucratie d'une autre insitution

Pis pour le doctorat, en Europe, en géopolitique, ça s'annonce encore pire ! Imaginez : les visas, les formulaires d'étudiant étranger, les formulaires d'admission réguliers, les lettres de reccomandation, les relevés de notes, la lettre de présentation, etc.

...en espérant que ça en vaille la peine.